Le problème de l’environnement: la vision islamique 2/2

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L’islam interdit le nuisible et ce qui mène à l’interdit

La plupart des principes de la charia qui sont liés à la pollution de l’environnement sont, dans une large mesure, les principes qui découlent d’une série de récits concernant les dommages, y compris les paroles du Prophète : « laa darar wa laa dirar »(Ne pas faire de mal aux autres et les autres ne devraient pas vous faire de mal) (Daraqutni).

Voici des exemples de ces principes :  » l’origine dans le dommage est l’interdiction « ,  » la nuisance est supprimé  » et  » tout ce qui est permis « . « Tout élément admissible (mubah) qui est nuisible ou qui conduit à un dommage, est interdit, mais l’élément reste admissible. » Traiter avec l’environnement devrait donc se faire d’une manière qui ne soit pas nuisible ou qui n’entraîne pas de dommages.

Comme les principes du préjudice, il y a le principe :  » les moyens de l’interdit sont interdit », qui est dérivé des textes de la charia. Selon ce principe, toute relation avec la nature qui conduit à quelque chose que la charia a interdit sera également interdite, même s’il n’y a pas de texte avec une interdiction spécifique. Il est donc interdit selon la charia de polluer l’environnement pour qu’il soit nocif, ou entraîne des dommages ou mène à quelque chose d’interdit au cours du processus de fabrication, de développement économique ou d’exploitation des ressources naturelles, comme la contamination de l’environnement de l’eau, de l’air et du sol, avec le poison, la maladie et la destruction de l’environnement : sols, ressources animales et pêche. Ceci est indépendant du coût qu’il peut y avoir afin de l’éviter, ce qui signifie que la Shariah n’a pas tenu compte de la discussion sur les pertes économiques liées à la lutte contre les atteintes à l’environnement et la lutte contre la pollution.

En ce qui concerne la destruction de la vie communautaire dans une région particulière, comme la pollution des terres publiques, des rivières, des lacs, des prairies et des forêts, l’islam ne permet pas la soumission de la vie des gens à certains individus. Au contraire, l’islam place la propriété publique sous la tutelle de l’État, ce qui assure la sauvegarde des personnes et interdit de leur porter préjudice. L’État est également tenu d’éliminer les dommages causés à la communauté, par exemple en interdisant aux usines d’éliminer leurs déchets nocifs dans les rivières et les océans.

L’islam a défini la propriété et définit le type de possession et le mode d’acquisition, sans interférence dans le montant. Cela contraste avec les solutions en matière de quotas que les accords sur le climat ont fixés, où la limitation de la quantité est prise comme point de départ de la fabrication. Cela montre que les accords sur le climat sont conçus pour servir les entreprises des pays industrialisés et non pas pour éliminer le préjudice réel. Celui qui examine de près la question se rendra compte que la quantité de production n’est pas le problème. Le problème réside dans le type et le mode d’acquisition. Par exemple, lorsque les usines sont construites dans des zones résidentielles avec des résultats néfastes, c’est alors en raison de l’emplacement de l’usine et non de la quantité que l’usine produit. Par conséquent, on devrait interdire la construction de telles usines dans des zones résidentielles. Si l’usine produit des biens dont les déchets sont nocifs, alors la solution réside dans la façon dont vous les manipulez et les éliminez : de manière à préserver la vie humaine, la santé humaine et l’environnement. La solution ne se trouve pas dans l’interdiction ou dans la réduction de la quantité de production. Les propriétaires d’usines ou l’État qui supervise l’industrie sont responsables d’en enlever le mal.

La préservation de l’environnement dans l’état islamique

Le monde musulman tout entier vit dans un terrible état de déclin dans divers aspects de la vie. Les gouverneurs ont contribué d’une manière évidente à la préservation de cet état de misère depuis qu’ils ont accepté d’être des outils entre les mains d’États étrangers, et depuis qu’ils ont nié l’Islam et ses lois et se sont abstenus de les appliquer. Ils n’ont donc réalisé aucun progrès dans la vie de la oumma musulmane. Pour cette raison, la oumma a besoin d’infrastructures, d’industries, d’agriculture, de santé, de recherche, de développement économique, etc. Le futur État de Khilafah doit donc investir dans les aspects vitaux dans tous les domaines. Cependant, bien que la tâche soit difficile et apparemment impossible, la vérité est qu’Allah a doté le monde musulman de toutes les ressources naturelles et d’une jeune nation qui possède les compétences nécessaires dans tous les domaines de la vie : scientifiques, chercheurs, médecins, ingénieurs et autres. En conséquence, l’État du Khilafah prendra les mesures nécessaires pour devenir un État industrialisé, et veillera à ce que l’industrie soit soumise aux lois de l’islam pour que  l’homme et l’environnement ne soient pas victime des dommages.

Pour assurer sa mise en œuvre, le système de l’islam s’appuie sur la crainte individuelle d’Allah laquelle s’enracine par la doctrine islamique dans les âmes. Pourtant, le système de l’islam n’a pas laissé l’affaire aux mains de la crainte d’Allah seul. Le système islamique a déterminé des mécanismes pratiques pour assurer la mise en œuvre de ses lois. Ainsi, l’Islam a rendu l’État responsable des sanctions en cas de violation de la loi et de l’ordre public. L’islam a ordonné à la oumma musulmane de rendre des comptes à l’individu et à l’indiquer s’il y a eu négligence. Le système judiciaire joue un rôle important dans la sauvegarde de la mise en œuvre de l’islam en général, et spécialement en tenant compte de la question de l’environnement et du climat. Le rôle de l’appareil judiciaire dans la question de l’environnement peut se résumer comme suit :

Qadi Al-Hisba (le juge superviseur)

L’islam a permis à des individus de faire du commerce, de produire et d’investir sous certaines conditions. Ces conditions déterminent ce que cet individu peut posséder et comment, puisque l’Islam a interdit la propriété de choses comme l’alcool et interdit certains moyens d’acquérir des biens, comme la fraude et la monopolisation. Et pour s’assurer que tout se déroule conformément à la charia et que le mal qui se produit dans la vie publique est éliminé, l’islam a introduit une loi concernant la présence d’un juge, qui supervise les marchés, les hôpitaux, les usines et le respect des lois de la charia et autres questions liées à ses fonctions. Ce juge s’appelle le juge de la Hisbah. Éviter que les entreprises n’exposent les animaux ou l’environnement à des dommages relève des pouvoirs de ce juge. Par conséquent, le juge de la Hisbah fera partie des inspecteurs, qui inspecteront et superviseront les activités de la pollution et les déchets laissés par les entreprises. Toute violation que le juge de la Hisbah découvre sera sanctionnée immédiatement.

Qadi Al-Khusomaat (le juge des disputes)

L’un des plus gros problèmes causés par la pollution de l’environnement est le dommage qui affecte les travailleurs et les personnes exposés à des déchets toxiques et autres. L’islam a une position claire sur les actions qui causent du tort aux gens, c’est-à-dire l’interdiction de tels actes. Le juge des litiges est celui qui détermine les questions soulevées par les victimes. Ce juge rend son jugement selon les lois de la charia en s’assurant que les dommages soient effacés et fait la reddition des comptes à la personne qui a causé le dommage afin d’aboutir à la réparation des conséquences du dommage.

Qadi Al-Madhaalim (le juge des injustices)

Le juge des injustices a la tâche de résoudre les conflits qui surviennent entre le(s) dirigeant(s) et le peuple. Dans le domaine de l’environnement, ce juge s’efforce d’éliminer les injustices environnementales commises par le dirigeant, tel que le dommage causé par les usines d’État. Ce juge oblige le dirigeant à appliquer les lois de la charia qui sont liées à l’environnement lorsqu’il y a négligence de la part du dirigeant dans ce domaine ou si le dirigeant favorise une question au dépens d’une autre.

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