Q&A: La participation dans les systèmes de koufr

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Ceci est une traduction d’un Q&A a l’eminent savant et politicien Ata Abu al-Rashta: la Participation dans les systèmes de Koufr

Question :

En recherchant à propos de l’interdiction pour le musulman de participer au système de Koufr qui ne gouverne pas par ce qu’Allah a révélé, je suis tombé sur quelqu’un qui a entendu des savants dire que c’était permis, citant l’histoire de Yusuf (as) qui aurait gouverné par les lois (la sharia) du roi d’Egypte… Egalement, que le Negus serait resté plusieurs années en gouvernant avec le Koufr alors qu’il était musulman et que le Prophète (saw) a prié la Janaza (prière du défunt) sur lui, en son absence. Ils citent également le bénéfice (la maslaha) qui serait une preuve de la Sharia qui le requiert (c.à.d. la participation).

Un musulman qui gouverne (hukm) va s’occuper plus des intérêts des musulmans plus qu’un laïc.

La question est, est-ce que ces preuves sont vraiment valides ? Est-il vrai que des savants font la promotion de ceci ?

Donnez-nous svp les réponses, Jazak Allah Khairan.


Réponse :

Oui, certains savants des gouvernements parlent avec cette rhétorique. Ils ne basent pas ce qu’ils disent sur des preuves, parce que le fait de gouverner par ce qu’Allah a révélé est basé sur textes définitifs, claires et explicites et une signification définitive ; il n’y a pas de différence d’opinion à propos de ceci parmi les savants.

Gouverner par ce qu’Allah (swt) a révélé est une obligation, car Allah (swt) a dit :

(فَاحْكُمْ بَيْنَهُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَهُمْ عَمَّا جَاءَكَ مِنْ الْحَقِّ)

« Juge donc parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t’est venue. » [Al-Ma’ida: 48]

Et Il (swt) dit:

(وَأَنْ احْكُمْ بَيْنَهُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ وَلاَ تَتَّبِعْ أَهْوَاءَهُمْ وَاحْذَرْهُمْ أَنْ يَفْتِنُوكَ عَنْ بَعْضِ مَا أَنزَلَ اللَّهُ إِلَيْكَ)

« Juge alors parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu’ils ne tentent de t’éloigner d’une partie de ce qu’Allah t’a révélé. » [Al-Ma’ida: 49]
Il y a des tas de textes qui portent la même signification.

Gouverner par autre que ce qu’Allah a révélé et avoir recours à des lois faites par l’homme est du Koufr si les gouverneurs croient en ces lois ; si le gouverneur ne croient pas en ces lois, il s’agira d’une oppression (thulm) et d’une perversion (fisuq). Ceci est mentionné dans la parole d’Allah (swt) :

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمْ الْكَافِرُونَ)

« Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. » [Al-Ma’ida: 44]

Et Sa (swt) parole:

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمْ الظَّالِمُونَ)

«  Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des oppresseurs. » [Al-Ma’ida: 45]

Et Sa (swt) parole:

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمْ الْفَاسِقُونَ)

« Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers. » [al-Ma’ida: 47]

 

Ce que les savants des gouverneurs citent comme preuves n’ont aucune base, comme nous l’avions, et ce pour les raisons suivantes :

  1. Citer l’action de Yusuf (as) comme preuve pour prétendre qu’il a gouverné sur certaines questions par les lois du Roi d’Egypte, c.à.d. par autre que ce qu’Allah a révélé, cette référence est hors du contexte. Car nous sommes prescrit de suivre l’Islam, qui nous a été amené par Muhammad (saw) à travers la révélation d’Allah (swt), nous n’avons pas été prescrit de suivre la Sharia de Yusuf (as) ou quelconques autres Prophètes (as) d’Allah (swt) car les lois des peuples avant nous n’est pas une loi pour nous. L’islam les a toutes abrogés : Allah (swt) dit :

(وَأَنْزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ مُصَدِّقًا لِمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ الْكِتَابِ وَمُهَيْمِنًا عَلَيْهِ فَاحْكُمْ بَيْنَهُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَهُمْ عَمَّا جَاءَكَ مِنَ الْحَقِّ لِكُلٍّ جَعَلْنَا مِنْكُمْ شِرْعَةً وَمِنْهَاجًا)

« Et sur toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t’est venue. A chacun de vous Nous avons assigné une législation et une méthode. » [Al-Ma’ida: 48]

Le passage “pour prévaloir sur lui” signifie qu’il abroge les autres. L’islam a abrogé tous les autres livres, c’est pourquoi les lois des peuples qui sont avant nous ne sont pas des lois pour nous.

Il existe certains savants de Usoul qui adoptent ce principe dans une version différente :

«شَرْعُ مَنْ قبلَنا شرع لنا ما لم يُنْسَخ»

« Les lois des peuples avant nous sont une loi pour nous tant que ces lois n’ont pas été abrogées. »

Ce principe accepte comme preuve des lois précédentes, seules celles qui n’ont pas été abrogé par l’Islam. En ce qui concerne les lois qui ont été abrogées par l’islam, il n’est pas permis de les adopter. Nous sommes ordonnés avec ce qui est mentionné dans notre Sharia. Gouverner avec ce qu’Allah a révélé est une question claire en islam. L’islam abroge tout ce qui le contredit parmi les lois précédentes. Tous les savants renommés d’Usoul, qu’ils adoptent le premier principe : « la loi des peuples avant nous n’est pas une lois pour nous ». Ou qu’ils adoptent le deuxième principe : « Les lois des peuples avant nous sont une loi pour nous tant que ces lois n’ont pas été abrogées ». Toutes les deux catégories de savants obligent la gouvernance par ce qu’Allah a révélé car ceci est clairement et explicitement mentionné en islam, dans les textes définitifs dont leur signification est définitive ; l’islam abroge les lois précédentes qui le contredisent.

Ce que nous avons mentionné ci-dessus, nous l’avons fait en considérant que Yusuf (as) a gouverné dans certaines questions par la loi du Roi d’Egypte, mais ce qui est correct, c’est que Yusuf (as) est un Prophète qui est infaillible (Ma’soom), et donc ne gouverne qu’avec ce qu’Allah (swt) lui révèle. C’est d’ailleurs ainsi qu’Allah (swt) décrit le dialogue de Yusuf (as) avec les deux compagnons en prison, où Yusuf (as) dit que la gouvernance n’appartient qu’à Allah :

(يَا صَاحِبَيِ السِّجْنِ أَأَرْبَابٌ مُتَفَرِّقُونَ خَيْرٌ أَمِ اللَّهُ الْوَاحِدُ الْقَهَّارُ * مَا تَعْبُدُونَ مِنْ دُونِهِ إِلَّا أَسْمَاءً سَمَّيْتُمُوهَا أَنْتُمْ وَآبَاؤُكُمْ مَا أَنْزَلَ اللَّهُ بِهَا مِنْ سُلْطَانٍ إِنِ الْحُكْمُ إِلَّا لِلَّهِ أَمَرَ أَلَّا تَعْبُدُوا إِلَّا إِيَّاهُ ذَلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ وَلَكِنَّ أَكْثَرَ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ)

“ô mes deux compagnons de prison ! Qui est le meilleur : des Seigneurs éparpillés ou Allah, l’Unique, le Dominateur suprême ? Vous n’adorez, en dehors de Lui, que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres, et à l’appui desquels Allah n’a fait descendre aucune preuve. La législation (la gouvernance) n’appartient qu’Allah. Il vous a commandé de n’adorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne savent pas.” [Yusuf: 39-40] Et donc Yusuf (as) a dit, (إِنِ الْحُكْمُ إِلَّا لِلَّهِ) “la législation n’appartient qu’à Allah” [Yusuf: 40].

Ainsi donc, la législation appartient au Seigneur des mondes, Celui qui est adoré par les musulmans, et les musulmans prennent Sa Charia de Lui (swt) seul et n’associent pas un autre dieu avec Lui.

 

Les actions de Yusuf (as) n’ont pas contredits ses mots ; cela n’a aucun sens qu’il (as) dise que la législation (la gouvernance) n’appartient qu’à Allah et qu’ensuite se réfère à la loi de Koufr. Cet argument est une attaque à l’infaillibilité d’un des Prophètes d’Allah Ta’ala et une diffamation contre Allah ; c’est une chose grave. Donc, Yusuf (as) n’a pas gouverné par le Koufr, mais il a gouverné par ce qu’Allah (swt) lui a révélé, fidèle et sincère à Allah (swt).

Comme nous l’avons dit, considérant qu’Allah (swt) aurait permis à Yusuf (as) dans sa Charia de gouverner dans certaines questions, avec la loi du Roi d’Egypte, l’islam a de toutes façons abrogé les lois précédentes et il est devenu une obligation pour nous, après le message du Prophète (saw), de gouverner par l’islam et rien d’autre.

 

2. Concernant le fait de citer les actions du Négus comme preuve, est également hors contexte. La personne qui analyse la question verra que le Négus était un roi avant sa conversion à l’islam, il a embrassé l’islam en secret et est mort très peu après. Il n’était donc pas capable d’appliquer l’islam et n’osait pas déclarer son islam car son peuple était Kafir. Ceci ne peut être valable pour le musulman qui est connu pour son islam parmi les gens. D’autres détails sur le sujet sont les suivants :

Le Négus n’est pas le nom du gouverneur de l’Abyssinie mais c’est plutôt un titre donnés à tous les gouverneurs d’Abyssinie ; il est appelé ‘Négus’ tout comme le gouverneur de Perse qui est appelé ‘Chosroès’ et le gouverneur de Rome qui est appelé ‘César’. Le Négus qui a embrassé l’islam et dont le Prophète (saw) a prié dessus, ne correspond pas à celui qui est cité dans la question et dont il est dit qu’il est dans l’islam depuis plusieurs années. La période de son islam était court et ne dépassait pas les jours, ou le mois ou deux… Il n’était pas le Négus vers qui les musulmans ont émigrés de la Mecques et n’était pas le Négus à qui le Prophète (saw) a envoyé ‘Amr ibn Umaya Ad-Dhamiri après le Traité de Hudaybiyya, quand il (saw) avait ses messagers aux différents gouverneurs. Le Négus en question était un autre, qui est venu au pouvoir après le Négus à qui le Prophète (saw) a envoyé un message lorsqu’il l’a fait pour tous les gouverneurs.

Les narrations concernant ce sujet se trouvent dans Al Bukhari et dans Muslim. Ceux qui pensent que le Négus qui a embrassé l’islam est le même que celui vers qui les musulmans ont émigrés de la Mecque se trompent ; ou qu’il s’agissait du Négus à qui le Prophète (saw) a envoyé ‘Amr ibn Umayah Ad-Dhamiri après le Traité de Hudaybiyya. Ceci contredit ce qui a été rapporté par al Bukhari et Muslim et est donc rejeté. En ce qui concerne les preuves sur ce que nous avons dit précédemment, nous disons comme suit :

Muslim a raporté de Qatada d’après Anas,

(«أَنَّ نَبِيَّ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ كَتَبَ إِلَى كِسْرَى، وَإِلَى قَيْصَرَ، وَإِلَى النَّجَاشِيِّ، وَإِلَى كُلِّ جَبَّارٍ يَدْعُوهُمْ إِلَى اللهِ تَعَالَى»، وَلَيْسَ بِالنَّجَاشِيِّ الَّذِي صَلَّى عَلَيْهِ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم.) انتهى

(« Le Prophète (saw) a écrit au Cosroès, César, Négus et à tous les tyrants (leader), les appelant à Allah Ta’ala » et le Négus n’était pas celui sur qui le Prophète (saw) a prié.)

At-Tirmidhi a rapporté d’après Qatada d’après Anas;

(«أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ كَتَبَ قَبْلَ مَوْتِهِ إِلَى كِسْرَى وَإِلَى قَيْصَرَ وَإِلَى النَّجَاشِيِّ وَإِلَى كُلِّ جَبَّارٍ يَدْعُوهُمْ إِلَى اللَّهِ»

(« Le Prophète (saw) a écrit avant sa mort, au Cosroès, César, Négus et à tous les tyrants (leader), les appelant à Allah » et le Négus n’était pas celui sur qui le Prophète (saw) a prié.)

Ce qui est clair dans le hadith de Muslim et de Tirmidhi est que le Négus, qui a embrassé l’islam et sur qui le Proph !te (saw) a prié dessus, n’était pas le Négus à qui le Prophète (saw) a envoyé un message, quand il l’a fait pour tous les autres gouverneurs après Hudaybiyya.

 

  • Le Prophète (saw) a envoyé des messages aux gouverneurs après qu’il soit revenu de Hudaybiyya, ce qui est après Dhul Qa’idah de la 6ième année de l’hégire. Le Négus qui a embrassé l’islam, n’est pas le même Négus à qui le Prophète (saw) a envoyé un message lors qu’il l’a fait pour tous les autres gouverneurs également. Le Négus en question est arrivé après et a pris le pouvoir aux alentours de la 7ième de l’Hégire.
  • Abu Huraira était avec le Prophète (saw) quand il (saw) a prié sur le Négus qui avait embrassé l’islam, d’après le hadith concernant la prière sur le Négus. Abu Huraira est connu pour avoir embrassé l’islam et être arrivé avec la délégation des septente ou des quatre-vingt de Daws à Médine, quand le Prophète (saw) était à Khaibar. Ils l’ont suivis et l’ont rejoint là-bas. Le Prophète (saw) leur a donné une partie du butin de Khaibar ; Khaibar a eu lieu à la 7ième année de la Hijra et le Négus est mort la même année, c.à.d. qu’il n’a vécu qu’un court moment.
  • L’Abyssinie était habitée par les Kuffar de la religion chrétienne. Leur gouverneur, le Négus a embrassé l’islam en secret, sans que personne ne le sache, y compris le Prophète (saw). Comme cela est compris dans les ahadith qui ont été rapporté à propos de la prière sur le Négus. Le Prophète (saw) a appris la mort du Négus à travers la révélation. La signification des ahadith à propos de la prière sur lui est une preuve pour cela :

«أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ نَعَى النَّجَاشِيَّ فِي اليَوْمِ الَّذِي مَاتَ فِيهِ خَرَجَ إِلَى المُصَلَّى، فَصَفَّ بِهِمْ وَكَبَّرَ أَرْبَعًا»

Bukhari a rapporté d’après Abu Hurayrah (ra) que « l’Apôtre d’Allah a informé (les gens) à propos de la mort de An-Nahashi, le jour même de sa mort. Il a été vers le Musalla (l’endroit de prière) et les gens se sont placé derrière lui en rangée. Il a fait 4 Takbirs (c.à.d. qu’il a établi la prière mortuaire) »

Dans une autre narration:

«نَعَى لَنَا رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ النَّجَاشِيَّ صَاحِبَ الحَبَشَةِ، يَوْمَ الَّذِي مَاتَ فِيهِ»

« L’Apôtre d’Allah nous a informé à propos de la mort de An-Najashi le jour même de sa mort. » Il a dit: «اسْتَغْفِرُوا لِأَخِيكُمْ» « demandez le pardon pour votre frère ».

D’après al-Boukhari, d’après Jabir bin Abdullah (ra) le Prophète SAWS a dit :«قَدْ تُوُفِّيَ اليَوْمَ رَجُلٌ صَالِحٌ مِنَ الحَبَشِ، فَهَلُمَّ، فَصَلُّوا عَلَيْهِ» « Aujour’hui, un homme juste est mort. Rassemblez-vous pour prier sur lui ». Il a dit, « Nous nous sommes aligné derrière le Prophète SAWS en rangé et nous avons prié ; Abu az-Zubayr a dit d’après Jabir, « J’étais dans la deuxième rangée » et dans une autre narration d’après Jabir, le Prophète SAWS a dit quand le Négus est mort:

«مَاتَ اليَوْمَ رَجُلٌ صَالِحٌ، فَقُومُوا فَصَلُّوا عَلَى أَخِيكُمْ أَصْحَمَةَ»

« Aujourd’hui, une homme juste est mort. Rassemblez-vous et priez sur votre frère Ass-hama »

«عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم نَعَى النَّجَاشِيَّ فِي الْيَوْمِ الَّذِي مَاتَ فِيهِ، خَرَجَ إِلَى الْمُصَلَّى، فَصَفَّ بِهِمْ وَكَبَّرَ أَرْبَعًا‏»
« D’après Abu-Huraira RA, le Prophète SAWS a informé (les gens) de la mort de an-Najashi, le jour même de sa mort » [al-Boukhari]

نَعَى لَنَا رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ النَّجَاشِيَّ صَاحِبَ الحَبَشَةِ، يَوْمَ الَّذِي مَاتَ فِيهِ»
«فَقَالَ: «اسْتَغْفِرُوا لِأَخِيكُمْ

« Le Messager d’Allah SAWS nous a informé de la mort de an-Najashi le jour même de sa mort ». Il a dit : « Demandez le pardon pour votre frère »

«مات اليوم رجل صالح…»
« Aujourd’hui, un homme juste est mort” [Al-Boukhari]

Le jour de la mort du Négus, ce dernier était en Abyssinie alors que le Prophète SAWS était à Médine. Ce qui signifie qu’il (SAWS) a été informé par la révélation. Aussi, le parole du Prophète SAWS « Demandez pardon pour votre frère » et « Aujourd’hui un homme juste est mort » signifie que les Sahaba n’avaient pas connaissance de sa mort.

Ainsi, le cas du Négus ne correspond pas à la réalité ici ; le Négus a embrassé l’Islam en secret, son peuple était des Kuffar, il est mort après un court moment et personne ne savait son islam excepté par la révélation. Cette situation ne correspond pas à la réalité de la participation par un musulman, qui est connu pour son islam, dans la gouvernance par autre que ce qu’Allah (swt) a révélé. Ceux qui disent que cela correspond à la situation n’ont aucune preuve, non même des preuves douteuses.

 

  1. En ce qui concerne la Maslaha (bénéfice) comme preuve – ceci est également hors de contexte et nous le présentons comme suite : Certains savants du Usoul (juridiction) qui adoptent la bénéfice comme preuve ont établis un certain nombre de conditions selon lesquels, le principe du bénéfice (Maslaha) est pris lorsque la Charia ne fait pas mention du bénéfice comme un ordre ou une prohibition. Si un ordre ou une prohibition est mentionné, alors la règle de la Maslaha n’est pas à prendre en considération du tout ; seule la règle mentionné dans la Charia doit être prise. Par un seul parmi les savants renommés du Usoul n’ont dit que le texte et la règle révélé par Wahi (révélation) sera suspendue sous prétexte du bénéfice à prendre.

Riba est haram, il a été interdit par les textes de la Charia à travers la révélation. Si le Riba est requise sous le prétexte du bénéfice – ceci n’aura aucune signification puisque la Charia l’interdit et le rejette, quand bien même certains soit-disant savants ont donné une fatwa qui le permet – leur fatwa est rejetée car elle contredit la Charia qui est venue à travers la révélation.

La gouvernance par autre que ce qu’Allah (swt) a révélé est intedit d’une manière définitve, tout comme l’interdiction du Riba, car le texte qui l’intedit est venu par révélation. Il n’y a donc pas lieu à se référé à la Maslaha – la Masla (le bénéfice) est plutôt ce que la Charia a défini et non vice versa.

Sur cette question, même les savants de Usool, qui ont fautivement adopté le principe de Masalih Mursala, n’ont pas placé le bénéfice comme étant une référence dans leur école de pensée. En réalité, les Masalih Mursala n’existent pas. Elles sont simplement présentes aux yeux de ceux qui disent que la Charia a laissé certaines question sans règle et c’est dans ces situations là que la Maslaha (bénéfice) serait utilisée.
En réalité, l’islam n’a laissé aucune question sans explication; il donne des règles concernant chaque question :

(تِبْيَانًا لِكُلِّ شَيْءٍ)
« Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé explicite de toute chose » [Al-Nahl: 89]

(مَا فَرَّطْنَا فِي الْكِتَابِ مِنْ شَيْءٍ)
« Nous n’avons rien omis d’écrire dans le Livre. »  [Al-An’am: 38]

(الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا)
« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. » [Al-Ma’ida: 3]

  1. En conclusion, la participation au système de Koufr, et la gouvernance par autre que ce qu’Allah (swt) a révélé est du Koufr si le gouverneur qui ne juge pas par ce qu’Allah (swt) a révélé croient dans ces lois; et c’est une oppression et une perversion si le gouverneur qui juge par autre que ce qu’Allah (swt) a révélé ne croient pas à ces lois :

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمْ الْكَافِرُونَ)

« Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. » [Al-Ma’ida: 44]

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمْ الظَّالِمُونَ)

«  Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des oppresseurs. » [Al-Ma’ida: 45]

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمْ الْفَاسِقُونَ)

« Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers. » [al-Ma’ida: 47]

Ceux qui disent qu’il est permi pour un musulman de participer dans la gouvernance par autre que ce qu’Allah (swt) a révélé n’ont aucune preuve, pas même une preuve douteuse car les textes qui l’interdisent sont définitifs tant de le texte que dans leur signification.

 

J’espère que cette réponse est suffisante, claire et satisfaisante par la permission d’Allah (swt).

4 Rajab 1435 AH 3/5/2014 CE – 3/5/2014 CE

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