Sur l’intégration: la réalité et la préscription divine à son sujet

1877
0
Partager:

Le concept de l’intégration

Sens linguistique: signifie s’amalgamer, incorporer quelque chose dans l’autre.
Sens conventionnel : c’est une interchangeabilité entre deux entités ou plus de manière à s’adapter entre elles et à trouver une harmonisation qui règne dans la société.

Il est divisé en trois catégories :
-L’intégration politique : C’est la situation au sein d’une société dans laquelle certains groupes montrent une forte convergence politique qui est perceptible par la manière de collaborer politiquement sur la base de la concertation et non pas sur l’oppression de l’un des groupes.

-L’intégration sociale : C’est le processus de collaboration entre plusieurs classes ou groupes de différentes origines dans une société. Ou alors, le processus de réunion des divers aspects sociaux de la vie dans une société pour aboutir à une relation uniforme ou effacer toutes les barrières entre les différents groupes.

-L’intégration culturelle : C’est transmettre ou répandre des caractéristiques culturelles de plusieurs entités de telle manière que les divers acteurs muent en une culture uniforme.
Ce sont les différentes formes d’intégration comme mentionnée dans « A dictionary of the social sciences » par Dr. Ahmed Zaki Badawi, et dans Spectrum 1998.

Les erreurs de la politique d’intégration
Une multitude d’erreurs se sont répétées dans la politique d’intégration appliquée par l’Occident, certaines dont l’Occident n’a pas conscience, d’autres dont elle est parfaitement consciente, mais sur lesquelles elle ferme les yeux, et d’autres erreurs sur lesquelles elle n’a pas fait d’introspection. Nous allons l’expliquer avec ce qui suit :

-Premièrement : entreprendre une action et en dissimuler l’objectif

Ce que l’Occident prétend avoir comme objectif c’est l’intégration, mais la réalité cachée de cette stratégie est l’assimilation. Toute personne ayant vécu, étudié et travaillé en Occident, qui connaît ses écrits, et a été en contact avec ses institutions, est conscient que les idées et émotions dominantes et donc la culture dominante, celle qui détermine les relations, et le régime de gestion des affaires, sont basées exclusivement sur la culture occidentale.
Comment alors, l’Occident peut-il prétendre envisager l’intégration politique et qu’il y a de l’échange culturel ? Et est-ce que la société occidentale a pris une seule vertu, norme ou critère des musulmans en compte ?

-Deuxièmement : la solution du compromis

L’intégration, comme elle est présentée, signifie reprendre une partie de la culture de l’autre qui est donc une solution de compromis fondée sur la manière dont l’Occident perçoit les choses. Comme l’Occident le sait, adopter cette solution rend l’objectif à atteindre impossible, principalement pour trois raisons :

A. La personnalité de chaque individu se compose d’une mentalité (‘aqliya) et d’une psyché (nafsiya). La mentalité signifie que l’être humain perçoit les faits par ses sens et fait des liens à partir d’un cadre de référence (information préalable). Dans une autre définition, c’est la manière dont l’être humain perçoit un fait ou la manière dont l’être humain fait la liaison entre son information préalable et l’examine à partir de son idée de base ou à partir des idées de bases qu’il a adoptées. La mentalité islamique conçoit les choses et les actes sur lesquels elle porte un jugement basé sur l’idée islamique, qui est la ‘aqîda (le credo). La ‘aqîda (le credo) capitaliste base sa compréhension et son jugement sur la base de ce dernier à savoir son credo (‘aqîda) capitaliste.

La psyché, c’est la manière à partir de laquelle l’être humain relie les stimuli de satisfactions – le mouvement de la fitra (la prime nature) à satisfaire les instincts et les besoins vitaux– avec ses concepts qui sont basés sur les idées qu’il a adoptées et qui découlent d’une vision sur la vie.

Par conséquent, la personnalité est le chemin que la raison humaine emprunte pour comprendre, saisir la réalité et son penchant pour elle. En ce qui concerne la mentalité et la psyché chez l’être humain, elles peuvent être en harmonie ou en contradiction. Quand la mentalité et la psyché sont en harmonie, elles atteignent un point d’uniformité et la tendance à se soumettre aux concepts qui sont procédées de la ‘aqîda (le credo), à tel point que la personnalité devient unique. En ce qui concerne la mentalité et la psyché en conflit, cela a lieu quand la ‘aqîda (le credo) qui est adoptée comme socle des idées de l’être humain pour juger les questions et les actes, est différente de la base qui est adoptée pour les penchants. Quand, d’une part le penchant à satisfaire les instincts et les besoins vitaux, et d’autre part les concepts sont en conflit, la personnalité est divisée et n’est donc pas unique

Le problème est donc que l’intégration, faisant appel au mélange des cultures, nécessite que le migrant prenne le style de vie et le critère des actions occidentales ce qui est en conflit avec son idée de base, qui mène à un conflit dans sa personnalité et non pas à une personnalité unique. Cela a comme résultat, soit que le migrant qui a une vision islamique mène une vie agitée à cause de sa recherche continue, soit abouti à son assimilation complète dans la société occidentale. Dans la pratique la majorité des migrants musulmans sont retournés vers l’identité islamique.

B. Même si l’Occident se pare des vertus de l’humanité, de la démocratie et de l’antiracisme, elle a ressenti une haine profonde et virilisante à l’égard de l’islam à travers les siècles. C’est pour cette raison qu’au moindre fait divers ses rancunes refont surface et ce manifeste de différentes manières, comme harceler les femmes portant le hijab, cracher sur les hommes barbus, incendier les écoles et mosquées et formuler des menaces. Sans faire la distinction entre les migrants musulmans assimilés et les non-assimilés.

La politique d’intégration n’apporte donc pas de solution au problème comme le perçoit l’Occident de son point de vue figé ; et c’est pour cela qu’il y a encore et toujours des barrières entre les différentes cultures et groupes dans la société. Tout cela à cause de la plus grande des barrières, que l’Occident ne perçoit pas, son orgueil face aux autres. Quand bien même le migrant s’intègre ou s’assimile à la société occidentale ; il reste pour l homme occidental arabe, turc, africain, etc. Et il reste musulman même s’il voulait condamner ou abandonner l’islam. Pour illustrer la profondeur de ces sentiments, il suffit de citer citation de Nixon – l’ancien président américain- dans son livre « l’Amérique et l’opportunité historique » : « beaucoup d’américains ont tendance à percevoir les musulmans comme une sorte d’êtres humains vulgaire, sale, barbare et stupide. Souvent ce qui attire notre attention est le fait que certains de leurs dirigeants ont la chance de gouverner des territoires avec plus d’un tiers des richesses pétrolières mondiales. Il n’y a aucun peuple, même pas celui de la république populaire de la Chine, qui a une image plus négative chez les américains que le monde islamique. »

À la page 9 de son livre parlant de l’islam et des temps modernes, de l’orientaliste Van Koningsveld, on peut lire : « celui qui souhaite, en Occident, entamer une discussion sur l’islam, devrait voir le problème des concepts qui étaient déjà dans leur majorité établis dès les premières générations ». Plus loin, aux pages 12 et 13 de son livre, il poursuit : «le Prophète de l’Islam, Mohammed, était un pseudo-prophète, un instrument du diable, sans conscience, un imposteur avec une soif de pouvoir qui avait inventé lui-même les révélations avec lesquelles il se montra, un précurseur de l’antéchrist. L’islam avait donc, en d’autres termes, un caractère diabolique. … » Et la description de l’encyclopédie culturelle française du prophète est la suivante : « un assassin, antéchrist, abducteur de femmes et le plus grand ennemi de la raison humaine. »

Pour toutes ces raisons, il n’est pas juste, ni objectif, ni même humain de la part de l’Occident d’attendre des musulmans qu’ils se distancient de leur culture et qu’ils s’intègrent dans sa société avec ses valeurs, idées, critères et sa manière de vivre, alors que le sentiment de haine, de rancune et d’orgueil face aux musulmans est ancré profondément dans son âme.

C. À ce titre, cette idéologie (capitaliste) n’est pas une idéologie comme les autres, c’est-à-dire une idéologie humaine qui œuvre pour le bien de l’humanité, pour réaliser la justice et l’harmonie sans faire de distinction. Même si tous les peuples croyaient en cette idéologie, ni l’Amérique ni l’Europe ne prendraient de distance avec leur voracité colonialiste et opportuniste, ils n’arrêteront pas non plus de transférer toutes les richesses du monde vers leurs pays – comme ils le font aujourd’hui – peu importe qu’ils privent de leurs richesses les Arabes, les Turcs ou les gens de couleur jaune ou noire, qu’ils aient ou non adopter la démocratie capitaliste comme modèle.

-Troisièmement : la dissolution du terme culture

L’élément-clé dans le processus de l’intégration est sans doute la culture.
Mais que signifie en réalité le terme « culture » ?

Une des définitions du terme culture serait la suivante : la culture est le savoir acquis par le moyen de l’information, de réception et de déductions par l’être humain et qui est transmis, transféré et découvert, comme la foi, l’histoire, la philosophie, la langue, l’art, la musique et tout savoir non expérimental.

Dans le dictionnaire de philosophie de Jacqueline Russ vous lisez ce qui suit : « la culture est la composition (l’assemblement) totale du savoir, des techniques et des rituels spécifiques pour une société précise ou un groupe de gens. »

La définition la plus utilisée est celle d’Edward Taylor (1832-1917) selon laquelle la culture est « ce tout complexe comprenant à la fois les sciences, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes et les autres facultés et habitudes acquises par l’homme dans l’état social». (Taylor, 1871).

Afin d’apporter une définition au terme culture reflétant sa réalité et ses caractéristiques spécifiques, nous disons : La culture concerne toutes les connaissances et les savoirs dont la ‘aqîda (credo), comme étant al-qâida al-fikriyya (la référence intellectuelle), a été la cause de son étude. C’est ainsi que nous parlons de culture islamique et de culture occidentale.

Donc la culture islamique est l’ensemble du savoir dont l’idée de référence islamique en a été la cause de la recherche, qu’il s’agisse de savoir à propos de la aîda même, comme la science du monothéisme, ou bien le savoir qui est basé sur la aqîda comme : la jurisprudence (fiqh) ; l’exégèse du Coran (tafsir) ; la compréhension de la biographie du Messager () (fiqh us-sira) ; la compréhension des prescriptions légales (ahkâm al-shar’iya) ; les instruments de l’ ijtihad (extraction des prescriptions légales au travers des textes divins) ; la connaissance de la langue arabe et la connaissances des textes religieux fondamentaux.

La culture occidentale par contre est le total de savoir dont l’idée de référence capitaliste en a été la cause de la recherche, comme : le développement des mœurs, le développement du sécularisme, le développement du libéralisme ; les études que l’on nomme « sciences » (la psychologie, les sciences sociales, la sexualité, la civilisation, la morale) ; les idées relatives à la gouvernance (ex : le contrat social) ; les idées concernant le droit (ex : la théorie des obligations civiles) ; les idées relatives à l’économie (ex : la théorie du marché libre) ; ou encore les idées relatives au Machiavélisme et ainsi d’autres…

Quand l’Occident appelle à l’intégration, il fait en fait appel à l’assimilation culturelle, il renie le concept d’une culture spécifique pour chaque communauté à l’intérieure d’un État. Son approche européocentriste, voir condescendante l’empêche de considérer l’islam comme ayant une culture spécifique.

Il envisage une société où sont présentes différentes couleurs humaines, façons de s’habiller, langues, rituels et groupes. Mais tout ceci, dans le cadre d’un système unique (capitaliste), qui dicte ses idées et émotions.

Par conséquent, il devient clair pour tout le monde, que la politique d’intégration basée sur un concept imprécis de la culture, et ce, en imposant une vision spécifique de la culture, est une erreur.

-Quatrièmement : l’erreur de syllogisme général sur base d’un cas particulier

L’Occident a comparé le credo (aqîda) islamique avec le credo (aqîda) chrétien. Ce qui est une erreur car l’évolution historique de la situation de l’église dans le monde chrétien n’est pas comparable à celle de l’Islam, l’une ayant été touchée par la sécularisation alors que l’autre ne l’est pas encore. D’autre part, le culte chrétien a été hiérarchisé. De ce fait et avec les autres pressions qu’elle a subi de la part du pouvoir civil, par exemple la séparation de l’Etat et de l’Eglise nous pouvons en déduire que la foi chrétienne peut s’adapter à n’importe quel système ou principe, car le christianisme est devenu une simple référence spirituelle et peut coexister avec n’importe quel autre credo (aqîda). L’Occident a donc constaté que le credo (aqîda) islamique n’est pas simplement spirituel, mais est également politique et juridique, puisque celui-ci gère également les affaires de la vie courante (temporel).
Toutefois, l’application du credo (aqîda) islamique au niveau étatique (khalifat) ayant été suspendue depuis l’abolition de l’État Islamique, l’Occident a adopté la politique d’intégration des musulmans, pensant que ceux-ci s’adapteraient à la sécularisation. Mais il n’en est rien, car la non-assimilation des musulmans n’est pas une affaire dans les mains des musulmans, mais trouve son origine dans le credo (aqîda même de l’Islam (aqîda islâmyia).
Le credo (aqîda) islamique est spirituel, religieux, juridique et politique. Il ne peut accepter l’adoption d’autres idées sortant de son credo (aqîda). Ainsi, le musulman qui accepte de s’assimiler (« intégrer ») sera tôt ou tard confronté à la réalité du credo islamique. Il devra faire le choix entre adopter entièrement le credo (aqîda) islamique, ou l’abandonner.

C’est pourquoi la politique d’assimilation (« d’intégration ») qui se base sur un critère général témoigne d’un manque de vision à pouvoir faire la distinction entre le credo (aqîda) de l’islam et celui de la laïcité. Cette assimilation est impossible à atteindre tant que les musulmans tiennent à leur credo (aqîda).

-Cinquièmement : L’amalgame entre l’adoption d’une culture et le respect du système en place.

L’Occident n’est pas satisfait du simple respect du pouvoir, des lois et du système par les musulmans. Il voudrait que ces derniers adoptent également sa culture, ses critères ainsi que ses fondements. C’est donc consciemment qu’ils font l’amalgame entre l’adoption de la culture et le respect des lois et du système, et donc par extension entre l’intégration et l’assimilation.

La culture ne peut être adoptée par une personne à son insu, ni ne peut lui être imposée. La culture ne peut être adoptée que par conviction intellectuelle par rapport à la véracité des fondements de cette culture, donc par le libre choix.

Quant aux lois, elles sont en vigueur pour tous ceux qui vivent sous l’autorité de l’État en place. Mais le respect des lois ne nécessite pas leur adoption. Un musulman vivant en Occident n’a donc pas l’obligation par exemple, d’être convaincu de la pénalisation du voleur par la détention. Il doit toutefois respecter cette loi. Tout comme il ne sera pas exigé du non-croyant qui demeure en dâr al-islam d’être convaincu de la pénalisation du voleur en lui coupant la main. Il devra toutefois respecter cette loi.

L’Occident doit donc reconsidérer sa position.
S’il nous dit : « vous respecterez nos lois, tant que vous demeurez chez nous ».
Nous répondons : « c’est votre droit et notre devoir ».
Mais s’il nous dit : « vous êtes obligés d’adopter notre culture ».
Nous répondons : « ce n’est pas à vous d’en décider ».

-Sixièmement : amalgame entre les termes civilisation (hadhâra) et madaniyya (civilisation matérielle = les choses matérielles palpables qu’on utilise dans la vie quotidienne)

Une civilisation est un ensemble de concepts sur la vie et a sa spécificité intrinsèque lorsqu’il s’agit des visions sur la vie. C’est à partir de ces conceptions qu’on peut parler de civilisation islamique et de civilisation occidentale.

Une des composantes de la civilisation occidentale est l’idée de la séparation de la religion et de l’État et adopte l’intérêt (personnel) comme principe à la réalisation des actions et, des plaisirs et jouissances comme critère pour le bonheur, avec l’emphase sur la valeur matérielle.

La civilisation islamique est basée sur la ‘aqîda islamique (que nous pouvons traduire par credo ou idée de référence) en tant que ‘aqîda rationnelle, spirituelle et politique, avec pour norme le halâl (le licite) et le harâm (l’illicite) socle de référence pour les actes et dont le bonheur dans la vie réside dans le fait d’obtenir l’agrément (ridwân) Allah, assurer et protéger les valeurs spirituelles, morales et humaines à l’accomplissement dans les actes.
La madaniyya est la forme matérielle des attributs sensibles, palpables, perceptibles qui sont utilisés dans les affaires de la vie. Elle peut être spécifique (khâssa) ou générale (‘âmma). La madaniyya spécifique est la résultante de la civilisation, en d’autres termes le résultat de la vision sur la vie. Par exemple, une statue ou un poster d’une personne nue, sont des formes matérielles qui vont avec l’idée de référence occidentale et sa vision sur la vie. Ceci est permis, autorisé (dans la perspective occidentale) parce que cela est perçu comme une expression de l’art ou comme un objet symbolique comme par exemple la statue « du baiser » la statue « du penseur » d’Auguste Rodin, la statue de Staline ou une toile d’une femme nue, ce qui est en contradiction avec l’idée de référence du musulman. La madaniyya générale est la résultante de la science et de l’industrie et n’est pas dépendante des concepts et de la vision sur la vie. Par exemple les moyens de transports, les médicaments, les appareils, les machines, les instruments, les meubles, etc. ; donc la madaniyya n’est pas dépendante ou n’est pas liée à une idéologie ou une nation, elle est universelle.
Cette différence entre civilisation et madaniyya doit être prise en considération et faire l’objet d’attention pour déterminer ce qu’on peut reprendre et ce qu’on doit laisser, ou pour déterminer des points de repère.

Le mélange des deux significations, par l’occident, n’est pas innocent ou dû à un manque de compréhension des deux réalités, ceci est le résultat de la négation de l’existence d’une civilisation islamique, parce que l’occident perçoit le capitalisme comme l’idée ultime et unique de référence ayant du succès et est le système par excellence pour la renaissance de l’idéologie humaine et comme la fin d’une ère où plusieurs civilisations ont existé, c’est pour cette raison que l’occidental ne peut pas imaginer l’existence d’une civilisation en dehors de la sienne. Par conséquent l’occident perçoit la venue des migrants comme le résultat de la barbarie, du défaut d’éducation et comme des gens simple qui doivent être reformés et arrachés à cet état pour les guider vers la civilisation, civilisation que l’occident se voit représenté en elle seule.

Le jugement divin (hukm shar’i) à propos de l’intégration

Il n’est pas permis (harâm) au musulman de s’intégrer dans la société occidentale pour les raisons suivantes :

1. L’intégration à laquelle appel l’occident et à laquelle il veut inciter les musulmans est en réalité prendre des distances par rapport à une partie de la culture et de la civilisation que représente l’Islam, qui doivent être remplacé par la culture et la civilisation occidentale. L’Islam ne permet pas la division (diviser sa communauté) et est prise dans son entièreté avec sa ‘aqîda et son système et il n’est pas permis (djaiz) de renier une partie de ses lois. Allah (swt) dit :

« Ô les croyants ! Entrez complètement dans l’islam, et ne suivez pas les traces du diable, car il est pour vous un ennemi déclaré. »

Sûrate al-Baqara 2, verset 208

« … . Ne croyez-vous donc qu’à une partie des Écritures tout en reniant l’autre ? Et quelle autre rétribution, pour celui qui se comporte ainsi, que d’être humilié dans la vie d’ici-bas et d’être refoulé, au Jour du Jugement, vers le plus cruel des châtiments. Rien de ce que vous faites ne saurait échapper à Dieu. »

Sûrate al-Baqara 2, verset 85

2. L’intégration dans la société occidentale signifie s’adapter à la façon et à la manière de vivre occidentale, donc le critère pour les actes devient le profit et les désirs, et donc le jugement divin n’est pas pris en considération. L’Islam a rendu cela interdit (harâm). Il a limité le critère pour les actes au halâl et au harâm. Allah (swt) dit :

« Non, par ton Seigneur, Ils n’atteindront pas la plénitude de la foi tant qu’ils ne t’auront pas fait juge de leurs différends et qu’ensuite ils n éprouveront plus aucune réticence à l’égard du jugement que tu auras prononcé et s’y soumettront sans réserves. »

Sûrate an-Nisâ’ 4 ; verset 65

D’après ‘Aisha (ra), le Messager (saaws) a dit :

« Celui qui s’adonne à ce qui n’est pas conforme à nos enseignements doit être rejeté. » (Muslim)

3. L’intégration dans la société occidentale signifie imiter les kuffâr dans leur mode de vie (leurs caractéristiques spécifiques). Imiter les kuffâr en matière de religion, civilisation ou culture est harâm.

« Puis Nous t’avons mis sur la voie de l’Ordre [une religion claire et parfaite] ; suis-la donc et abstins-toi de suivre les passions des ignorants (ceux qui ne savent pas). »

Sûrate al-Djâthiya 45 ; verset 18

Et d’après Abû Sa’îd (ra), le Messager (saaws) a dit :

« Vous suivrez certes les voies de ceux qui vous ont précédés, empan par empan, coudée par coudée, au point que s’ils entraient dans le repaire d’un lézard, vous vous les suivriez ! Nous dîmes (Compagnons du Prophète) : ’’ Ô Messager d’Allah, [allons-nous imiter] les juifs et les chrétiens ? ‘’ Il répondit : ‘’ Et qui d’autre qu’eux ?! ‘’ » (Bukhâri)

Et dans la version d’al-Hâkim dans sonal-Mustadrak :

« Et combien même si l’un d’entre eux devait accoupler à son épouse en plein chemin, vous vous le feriez »

Malgré que ce hadith soit informatif, il porte en lui une requête. Il (saaws) a dit :

« N’imitez pas les polythéistes (mushrikîn) »

« N’imitez pas les Mages (adorateurs du feu) (madjûs)»

Et il (saaws) a dit :

« N’imitez pas les juifs et les chrétiens »

« Celui qui imite une communauté, en fait partie »

Ce sont des indications qui montrent clairement l’interdiction de l’intégration (dans le sens d’assimilation) et il y a plusieurs éléments que nous n’évoquons pas ici (à cause de l’ampleur et l’étendue du sujet). C’est pour cela que les musulmans doivent agir ensemble pour éviter l’intégration dans la société occidentale, pour résister à cette idée dangereuse qui défigure l’apparence de la personnalité islamique et qui efface les caractéristiques découlant de sa civilisation unique.

Le slogan « intègre-toi ou dégage »

« Intègre-toi ou dégage » est un slogan qui a surgi dans les années ’90 et qui s’est répandu et accentué (a gagné en popularité) après l’événement du 11 septembre 2001 à New York. Apparemment, ce slogan déterminera la politique future de l’Occident envers les musulmans. C’est pour cette raison que nous allons démontrer l’erreur de celui-ci à partir de deux points de vue :

Premièrement : la contradiction avec l’idéologie propre (intrinsèque)

L’Occident se fait passer comme démocrate: démocrate dans le sens que cette démocratie est basée sur la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de croyance. Cependant la démocratie ne restreint pas la liberté de quelqu’un qui ne croit pas en elle et ne restreint pas les gens a uniquement croire en elle. Le penseur Français Voltaire (1778) a exprimé l’esprit de la démocratie en disant : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ». (Extrait de ‘Une histoire philosophique’, Durant, p. 307).

Pourquoi l’Occident perçoit l’attachement et la loyauté du musulman à sa ‘aqîda, et le fait de tenir aux lois qui en découlent et l’expression de son opinion à partir de point de vue de l’islam comme étant en contradiction avec la démocratie ? Pourquoi l’Occident considère soutenir les Etats-Unis comme démocratique et critiquer les Etats-Unis comme non-démocratique ?

Les concepts profondément ancrés et les émotions répandus en Occident, qui sont propulsés par la haine contre l’islam et le mépris envers ses adhérents, fait oublier à l’Occident son l’idéologie propre et lui fait négliger à quoi il appelle et étale comme la liberté et la justice et l’égalité, pendant qu’il crie le slogan aux musulmans : « intégrer ou dégager ».

deuxiemement: la contrainte

Aucune religion, idéologie ou opinion ne peut être embrassée par la contrainte ou l’intimidation. Avec le slogan « intègre-toi ou dégage » l’Occident souhaite forcer les musulmans à accepter sa ‘aqîda en les aspirant dans le système et les fondre dans sa société.

Ce slogan démontre la faiblesse idéologique de l’Occident de faire face à une autre pensée opposée et un point de vue différent, parce que vouloir contraindre à l’acceptation d’une religion, ‘aqîda ou idéologie, est l’arme des faibles.

L’histoire et la réalité témoignent de fait que les juifs et les chrétiens dans les terres des musulmans sont encore toujours des juifs et des chrétiens, mais qu’est la situation des musulmans en Andalousie ?

Contraindre à la religion n’est pas dans la nature de l’islam, parce que le principe de base dit : « point de contrainte en religion ». Ce qui est cependant dans la nature de l’Occident et ceci se manifeste sous plusieurs formes. Et si le slogan actuel est « intègre-toi ou dégage ! », l’ancien slogan de l’Andalousie était : « convertie-toi au christianisme ou meure ! ».

Et cette vérité est confirmée par le Coran. En effet, Allah (swt) a dit :

« Ni les Juifs ni les Chrétiens ne seront satisfaits de toi tant que tu ne te seras conformé à leur tradition (milla). -Dis : Il n’est d’autre voie que celle [tracée] par Allah ; et si tu te conformais à leurs passions après la science qui t’a été révélée, tu ne trouverais en Allah ni Soutien ni Protecteur»

Sûrate al-Baqara 2 ; verset 120

 


ce texte est un extrait du livret publié par Hizb-ut-Tahrir Europe: ‘l’émigration des musulmans vers les pays de l’occident’

Partager: