LA COP26 EST UNE « DÉROBADE » ET ​​NON UN EFFORT SINCÈRE POUR AIDER L’HUMANITÉ

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Le capitalisme a amené la planète au bord de la destruction, avec l’avenir de l’humanité elle-même en danger, mais les capitalistes ne sont pas disposés à faire de sérieux changements pour la salvation de tous. C’est la triste réalité de l’idéologie qui place le profit et les désirs matériels avant tout. Malgré la fausse rhétorique émanant de la machine médiatique capitaliste, le changement climatique destructeur n’est autre qu’une conséquence négative de l’idéologie qui nous a amenés deux guerres mondiales, ayant fait usage d’armes de destruction massive pour tuer des millions de personnes, ayant installé des régimes dictatoriaux odieux dans le but d’asservir et d’appauvrir des nations entières pour ses propres gains néfastes, et ayant utilisé le colonialisme afin de détruire des millions de vies de plus que même leurs guerres ne peuvent le faire. Il n’est donc pas surprenant que la nature toujours compétitive du capitaliste exploite et ruine toute tentative de sauver la planète.

La conférence COP26 à Glasgow cette semaine verra beaucoup de fausses promesses et de larmes de crocodile, mais ne parviendra finalement pas à résoudre sérieusement la crise climatique, car les causes sous-jacentes ne seront pas abordées. L’absence de la Chine et de la Russie et l’hypocrisie de l’Occident capitaliste exposent le fait que ces conférences portent davantage sur des luttes géopolitiques que sur la résolution d’un problème humain.

Le problème sous-jacent n’est pas le climat lui-même, ni même l’industrie, mais plutôt le capitalisme et son désir insatiable d’exploitation effrénée des personnes et de l’environnement avec peu de considération pour les conséquences à long terme. La volonté de croissance sans fin; la poursuite continue d’engranger de plus en plus de profits; les intérêts particuliers qui polluent la politique conduisant à une pollution excessive de l’environnement; l’encouragement du surendettement entraîné par un consumérisme excessif… Tout cela conduit à plus de croissance industrielle, plus d’utilisation d’énergie, plus de déchets, plus de pollution et finalement plus d’émissions de CO2.

Les pays qui y participent veillent avant tout à leurs propres intérêts nationaux. Les États-Unis veulent freiner la croissance de la Chine. Le Royaume-Uni essaie de se positionner en tant que leader mondial des technologies vertes et souhaite promouvoir ce programme afin de préconiser des opportunités commerciales. L’Australie et l’Inde sont considérées comme des pollueuses nettes et chercheront donc à modérer les objectifs et les délais pour leurs propres intérêts. Par conséquent, la COP26 doit être considérée comme un rassemblement de nations essayant de rejeter la faute les uns sur les autres et apporter des justifications pour faire le moins d’effort possible tout en promouvant l’image d’Etats se souciant de la planète et de ses habitants. Rien ne pourrait en fait être plus éloigné de la vérité.

Il n’y a aucune proposition sérieuse dans les médias de masse. Aucune remise en question de l’idée qui veut que les gens devraient être libres de poursuivre leurs désirs et leurs plaisirs individuels; ou que les sociétés humaines sont fondamentalement des sociétés de « consommation »; ou encore que la croissance économique à tout prix est l’objectif économique le plus important. Il n’y a pas de proposition sérieuse qui ne soit pas construite sur un modèle d’États-nations concurrents en termes de croissance économique.

Les propositions politiques reposent en grande partie sur le côté « offre » de l’économie. Mis à part les militants dévoués au changement climatique qui soutiennent le fait que les gens devraient manger moins de viande, il n’y a pas grand-chose de proposé qui mène à un changement fondamental de la demande de biens matériels – que ce soit les derniers gadgets, les voyages en avion bon marché ou les dernières modes, et ainsi de suite. Le système qui domine le monde continue de promouvoir l’idée selon laquelle les gens devraient consommer et les entreprises devraient produire – tout en suggérant que la technologie devrait produire des choses d’une manière plus propre et plus respectueuse de l’environnement.

En outre, beaucoup se rendent compte que les efforts internationaux visant à réduire les émissions de CO2 nuiront de manière disproportionnée aux économies émergentes – tandis que le monde développé a bénéficié d’une longueur d’avance dans la croissance économique et industrielle tout en étant responsable des émissions à ce jour. En tant que telles, les conférences mondiales deviennent une compétition pour définir un cadre qui profiterait aux États particuliers et non à l’humanité dans son ensemble.

L’Islam, d’autre part, place le désir de poursuivre des choses matérielles dans un contexte beaucoup plus large. De plus, l’Islam a un système économique distinct qui encourage le commerce, interdit le riba (l’usure) et n’a pas l’impératif de croissance inhérent au capitalisme.

Il a été rapporté que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

‎ لاَ ضَرَرَ وَلاَ ضِرَارَ ‏ ‏

« Il ne devrait y avoir ni préjudice ni préjudice réciproque. »

Toute chose qui cause du tort aux autres, aussi petite soit-elle, sera une chose pour laquelle Allah demandera des comptes. En plus de cela, l’Islam décourage les gens de gaspiller.

Sans l’État du Khilafah qui met en œuvre l’islam, il n’y aura jamais de véritable opposition à la poursuite de la concurrence capitaliste, à l’exploitation coloniale et à la corruption, qui sont les principaux moteurs des crises climatique et environnementale.

Allah dit :

‎وَإِذََا تَوَلَّىٰ سَعَىٰ فِي الْأَرْضِ لِيُفْسِدَ فِيهَا وَيُهْلِكَ الْحَرْثَ وَالنَّسْلَ ۗ وَاللَّهُ لَا يُحِبُّ الْفَسَاد

« Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. » [Sourate Al-Baqara, verset 205]

Yahya Nisbet, Représentant des médias de Hizb ut-Tahrir Grande-Bretagne.

Article traduit

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