dangereux concepts (5/5): La mondialisation (al-auwlama)

1990
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L’utilisation du terme “mondialisation” peut être apparenté au Jilbab dans l’habillement ou au « Cheval de Troie » dans la stratégie militaire. Dans les deux cas, le contenu est dissimulé des gens. En effet, cette analogie avec le mot « mondialisation » peut être faite.

Il n’y a pas d’exemple plus parlant que la tenue d’une conférence sur la « mondialisation » à Beyrouth fin 1997 par le « Centre pour l’Etude de l’Unité Arabe », organisme résultant des vestiges des nationalistes arabes. Dans cette conférence, ils abordèrent la position que devait adopter le Centre face  à celle-ci.  A croire qu’ils voyaient dans le terme mondialisation une contradiction ainsi qu’ une menace  à l’idée du nationalisme. Dans l’agenda de leur invitation à la conférence, ils indiquèrent que les sujets suivants seraient traités :

  • La mondialisation et la prise de position par les arabes face à ce terme, et sa manifestation dans le domaine de l’économie, la culture et la politique ;
  • Son rôle historique, actuel et futur ;
  • Comment les États-Unis traitent avec la mondialisation, surtout après la chute de l’Union Soviétique et la fin de le « Guerre Froide » ;
  • Son effet sur l’économie et l’investissement dans les pays Arabes tenant compte du milieu culturel et l’identité.

De nombreux savants et professeurs furent invités à cette conférence. Ils expliquèrent leur compréhension de la mondialisation et la position à adopter face à celle-ci. Les journaux locaux publièrent un mémorandum des affirmations mis en avant par les représentants de la conférence qui dura trois jours. En raison des grandes divergences rencontrées durant la conférence, elle s’ était soldée par une querelle entre gens indisciplinés en lieu et place d’une assemblée intellectuelle. Les organisateurs qui menèrent la conférence décidèrent d’y mettre fin sans émettre aucune résolution ou recommandation.

La mondialisation, en tant que terme, a été inventée en anglais et en français il y a des années. Il est utilisé, non pour décrire présence ou manifestation dans la plupart des régions du monde, mais pour préciser un faiseur ou un faiseur d’une action souhaitant rendre cette chose internationale.

La Mondialisation, en tant que terme anglais ou français,  existe depuis deux décennies. Il n’était pas employé afin de décrire une chose par sa présence internationale ou sa manifestation dans la plupart des parties du monde, mais pour décrire un entrepreneur ou un plan d’entreprise qui tente de rendre son entreprise internationale. Par exemple, une société adopte un plan de production dans lequel elle perçoit le monde entier comme lieu pour produire ses produits. Par la suite, elle optera de produire dans un état ou certains états ou les prix de productions sont moins chers qu’ailleurs. Il s’agit alors d’une entreprise qui globalise sa production. Des choses similaires peuvent être dites sur les autres activités de cette société lorsqu’elle dirige sa politique de « mondialisation » vers son marketing, sa publicité pour ses produits, la recherche des nouveaux produits et leurs développements, des ouvriers, l’engagement de spécialistes et de managers, des investisseurs et des financiers afin de financer les activités de l’entreprise.

Le  mot mondialisation fut utilisé la première fois au milieu  des années quatre-vingts, et ce pour décrire les activités des grandes sociétés Américaines. Lorsque Ronald Reagan devint président des Etats-Unis en 1981, il mit en place une politique audacieuse sur le plan des relations internationales, qui fût fortement soutenue  économiquement et politiquement par les cercles financiers Américains. Une partie du plan fut d’utiliser la force du dollar afin d’attirer des investisseurs étrangers dans le but d’investir leur argent dans les titres de créances du budget Américain. De plus, les investissements étrangers permirent de financer les marchés monétaires  avec lesquels ils allaient faire du commerce pour financer leur programme d’armement qui servit à affaiblir l’Union Soviétique. Ce qui mena en 1989 à l’effondrement économique du communisme.

Cette politique entraîna des hausses fortes et successives de la valeur du Dollar lors du premier mandat de Reagan, de telle sorte que le taux de change qui est mesuré par rapport aux devises d’autres pays pesa sur la balance commerciale des États-Unis,  qui atteignit un total de 159 points en février 1985. Le taux de change au cours de son premier mois de service en janvier 1981 était de 91 points, soit une augmentation de 75%. C’était l’un des revers du jeu politique de Reagan, qui ignora les effets négatifs et marginaux de la politique du dollar fort. Ceci s’explique par l’objectif de faire triompher à tout prix  le capitalisme sur le communisme. L’un des effets négatifs du dollar fort fut l’affaiblissement  de la compétitivité des biens américains face aux marchandises étrangères produites en dehors des États-Unis. Ainsi, le niveau des exportations américaines baissèrent tandis que les importations augmentèrent. En conséquence, le déficit de la balance commerciale augmenta fortement au cours de la présidence de Reagan jusqu’à atteindre 723 milliards de dollars à la fin de sa présidence, et ce à comparer aux 4 milliards de dollars seulement cumulés lors des huit années précédent son mandat.

Un autre effet secondaire du dollar fort était la diminution des bénéfices de nombreuses entreprises américaines en raison de la forte concurrence entre les biens étrangers et les produits américains dont les prix furent évalués en fonction du dollar. Ces entreprises furent contraintes de baisser le prix de leurs marchandises et de rechercher sérieusement des moyens pour réduire leurs coûts, plus particulièrement le coût du travail des Américains. À peu près au même moment, un groupe de professeurs américains suggérèrent que ces entreprises devaient subir une restructuration fondamentale des toutes leurs activités telles que la production, le marketing, etc. Cette idée devint virale  parmi les investisseurs américains et les hommes d’affaires. Sa mise en œuvre conduit à la fermeture de plusieurs usines et industries en Amérique. Cela mena également aux licenciements collectifs d’employés et d’ouvriers. Un exemple illustrant ceci fut le licenciement massif des employés par General Motors, l’un des plus importants producteurs automobile en Amérique, quand  licencia 74 000 travailleurs en une seule fois. IBM, l’une des plus grandes entreprises informatiques, licencia 60 000 employés en trois vagues dans un court laps de temps.

Après la réorganisation, ces entreprises réussirent à restaurer le niveau de production des usines qu’elles avaient précédemment fermées ou vendues. Cela fut réalisé par la mise en place de nouvelles petites entreprises avec des petits salaires. Cela fut principalement rendu possible par la grande disponibilité de main-d’œuvre résultant de l’introduction des plans de réorganisations, et par la délocalisation de sociétés qui établirent des usines et des succursales en dehors des Etats-Unis. C’est parce que le dollar fort a fait baisser les prix et les salaires à l’étranger. Les entreprises américaines se sont concentrées sur les pays pauvres à forte densité de population, tels que le Pakistan, l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et l’Inde, où le salaire mensuel d’un travailleur était égal à la rémunération horaire d’un ouvrier d’usine. Ce phénomène ne se limita pas seulement aux ouvriers mais aussi aux employés formés et spécialisés tels que les ingénieurs et les programmeurs informatiques. Leur localisation n’avait pas d’importance aussi longtemps que les salaires furent nettement moins élevés que la norme aux États-Unis. Cette situation est à la hauteur du désespoir et du besoin de travail.

Un vent de désespoir politique gagna l’Amérique consécutivement à la restructuration des entreprises et au licenciement collectif d’un grand nombre de travailleurs. Beaucoup d’Américains perçurent  la délocalisation du travail à l’étranger comme un vol de leur emploi et comme une attaque à leur gagne-pain. Ils considérèrent les réorganisations comme le fruit de l’avidité capitaliste. Les entreprises prétendirent qu’elles devaient le faire en raison de l’intense concurrence internationale et qu’elles n’avaient pas d’autre choix que d’être présente sur le plan international pour accroître leurs compétitivités et « globaliser » leurs activités. Des Comités nommés par le Congrès ont tenu des réunions ouvertes au public afin d’enquêter sur la mondialisation des entreprises américaines. La première réunion pris place en 1987 et la dernière eu lieu en 1992. L’enquête rendit connu l’idée de la mondialisation lorsque les comités consolidèrent son utilisation en la plaçant dans les rubriques de leurs rapports en 1987 et les années suivantes. C’était la première fois que le terme «mondialisation» était utilisé comme titre dans un livre ou rapport publié en anglais. Ensuite, la publication de livres en anglais sur le sujet de la mondialisation atteignit 260 livres, dont beaucoup furent publiés dans les années 1990 pendant le mandat du président Clinton.

Cependant, le but de ces enquêtes était d’alléger la pression politique en ce qui concerne les licenciements de ces entreprises et l’exportation de leurs emplois en dehors de l’Amérique. Ceci pour justifier leurs actions et éliminer l’atmosphère hostile émit par les médias. Les enquêtes qui ont pris fin en 1992 n’ont pas été reprises, malgré le fait que ces questions lors des élections présidentielles de 1992 soient survenues. Après la prise de pouvoir par Clinton, le Congrès a ratifié l’accord « NAFTA », que Bush avait signé avec le Canada et le Mexique. L’accord a permis aux entreprises américaines et canadiennes de produire des produits au Mexique, où les salaires étaient extrêmement faibles, pour ensuite les vendre sur les marchés américains et canadiens. C’était ce que les syndicats américains et les factions politiques américaines qui s’opposèrent à ces entreprises avaient tellement craint.

Le désaccord politique associé au conflit politique interne Américain pris fin en 1992. Le licenciement de masse et l’export du travail en dehors de l’Amérique fut associé au terme « Mondialisation » et fut repris sous ce dénominateur. Il prit fin en faveur des milieux financiers américains et des entreprises sous leur contrôle. Cela  conduit à la formation d’une opinion publique qui affirmait que le travail qui exige des qualifications et une expérience élevée, pour lequel des salaires élevés doivent être payés, ne seront jamais autorisés à quitter le territoire américain. Si quelque chose devait être exporté, alors ce serait juste un emploi qui nécessite du travail physique exténuant, monotone avec des salaires très bas. Si ces attentes seront réalisées, tous les Américains en profiteraient parce que cela conduirait à une spécialisation dans les industries technologiquement avancées, des qualifications élevées, de l’expérience et du travail bien rémunéré. En conséquence, les marchandises fabriquées à l’étranger par une main d’œuvre peu chère, se retrouveraient sur les marchés américains à bas prix.

La solution politique à cette question en 1992 et l’arrivée de Clinton en 1993 comme président a entraîné des changements dans la politique étrangère et économique des États-Unis. Son prédécesseur Bush pris la politique favorisant l’exportation de biens et la politique de sponsorisation de L’Organisation Mondiale du Commerce au lieu du GATT, afin d’ouvrir largement les portes à l’exportation de marchandises. Pourtant, les investisseurs américains et les milieux financiers étaient de l’opinion qu’il était plus important de compléter ce qu’ils avaient commencés au début des années 1980 – c.-à-d. une restructuration importante des entreprises américaines – plutôt que de promouvoir l’exportation de marchandises, et ce afin de renforcer leur profit. Ils estimaient que la  réorganisation mènerait vers l’exportation de beaucoup d’emplois et pas seulement des produits. Cela aurait pour effet de faciliter la participation à la concurrence féroce avec les entreprises non-américaines.

Les investisseurs américains ont présenté d’autres idées qu’ils voulaient faire approuver par Clinton. Ils ont affirmé que l’Amérique a passé de nombreuses années à porter les frais et coûts de la guerre froide et d’autres charges internationales. En conséquence, l’Europe et le Japon sont devenus économiquement plus forts dans une mesure où ils menacent désormais les intérêts essentiels des États-Unis. Maintenant que la guerre froide était terminée, ils ont dit que l’Amérique devait regagner sa capacité afin de rivaliser avec l’Europe et le Japon, et la concurrence devait être reprise de manière dominante. Elle ne devrait pas s’obliger à observer et approuver les intérêts européens et japonais comme elle l’a fait dans le passé. Certains investisseurs américains ont même demandé à ce que les services secrets américains puissent opérer à de l’espionnage économique de l’Europe et du Japon et de leurs entreprises, vu que désormais les charges de la guerre froide et d’autres problématiques politiques sont réduites.

En réponse à ces idées et conseils, Clinton et son ministre des finances  M. Rubin, qui est l’une des personnalités importantes de Wall Street, ont répondu positivement à la question de l’ouverture des marchés mondiaux. Pas seulement pour vendre des produits américains, mais aussi  pour permettre aux entreprises des États-Unis de produire des produits où la main-d’œuvre à bas prix était disponible, et ce pour faciliter l’introduction sur le marché de leurs services et biens en Amérique ou tout autre marché mondiale sur lequel ils souhaitaient être présent. L’élément primordial était l’acceptation de cette politique par les institutions financières américaines, telles que les banques, les compagnies d’assurances et les bureaux de change basés à l’étranger. C’était un nouveau problème car ces entreprises n’étaient pas actives auparavant à l’étranger et n’étaient pas les bienvenues dans de nombreux pays à cause du danger de leur activité. Ceci s’explique par la nature même de ces institutions financières qui travaillent à attirer l’argent des peuples sous forme d’épargne, primes d’assurance, actions et obligations. Par conséquent, des quantités énormes d’argent tomberaient entre leurs mains, ce qui leur permettrait de tout faire.

Les investisseurs américains s’inquiétaient de l’idée qui a été avancée directement après la fin de la guerre froide, à savoir que le monde serait inévitablement divisé en trois grandes zones économiques. Le premier comprendrait l’ensemble de l’Europe qui est mené par l’Europe de l’ouest. La seconde comprendrait la plus grande partie de l’Asie qui est dominé par le Japon; et le troisième serait les deux continents américains qui seront limités à l’hégémonie de l’Amérique. Ils craignirent que cette idée deviendrait réalité et résistèrent fortement à elle et la décrire comme une régionalisation. Ils soulignèrent le fait que l’Europe et le Japon étaient les plus attachés à cette idée. Ils ont alors offert une alternative à cette idée, c’est-à-dire que le monde devrait devenir un marché mondial. Aucun pays ne devrait avoir le monopole sur une zone, chaque pays devrait plutôt avoir le droit de concourir dans n’importe quel endroit du monde. Ils promurent cette idée grâce à des campagnes médiatiques intensives; Clinton a adopté cette politique et de nombreux ouvrages ont été publiés sur cette question. En conséquence, des livres ont été publiés couvrant la mondialisation d’activités d’entreprises.

Cette campagne médiatique s’est terminée aux États-Unis après que la politique de Clinton ait adopté l’idée au début de son mandat. Elle se répandit en dehors des États-Unis, parrainée par le gouvernement des États-Unis et ses institutions d’état. À l’étranger, surtout dans les pays qui sont appelés les pays en développement, les campagnes médiatiques ont été ciblées, et les gens de ces pays ont été inondés de pensées peu profondes et trompeuses, d’expressions faibles et des tromperies. Beaucoup de gens étaient totalement étonnés. Malgré la nature stupide des idées auxquelles ont appelé les campagnes, elles ont été soigneusement et attentivement planifiées pour obtenir des résultats spécifiques afin de donner une nouvelle forme à l’opinion publique dans ces pays en développement et l’utiliser en faveur des entreprises américaines pour obtenir les avantages escomptés et la monopoliser au lieu des entreprises européennes et japonaises. Malheureusement, il est maintenant clair que ces campagnes ont atteint leurs objectifs et qu’elles ont permit aux dirigeants, influencés par l’Occident et la culture occidentale, de séduire leur peuple pour la nouvelle offensive de l’Amérique et l’attaque sur leurs pays. Ils ouvrirent leur marchés aux produits américains, mirent leur mains d’œuvre à bas prix à la disposition des usines américaines, ils attirèrent l’épargne des gens au profit des sociétés financières américaines, et se firent utilisés par les marchés américains de spéculation monétaire.

Voici quelques-unes des idées cachées sous le terme «mondialisation», que l’Amérique veut  propager à l’étranger et surtout dans les pays du tiers monde:

  1. Après la chute de l’Union Soviétique, seul le système économique occidental est resté actif dans le monde, qui est étiqueté comme le marché libre au lieu de son vrai nom, le capitalisme. C’est le système qui nous rappelle l’avidité et l’horreur. Tous les pays du monde le mettent en application ou cherchent à le faire;
  2. Le financement global et le flux d’argent sont maintenant centralisés, parce que les promoteurs peuvent le transférer dans chaque pays et l’utiliser sous n’importe quelle forme d’investissement dont le bénéfice sera supérieur à d’autres investissements. Le transfert d’argent peut se faire à une vitesse exceptionnelle. Il est facilité par des moyens de communication rapide et l’argent ne sera pas investi dans un pays qui entrave ou empêche l’investissement;
  3. Le monde des affaires est également devenu uni. D’où la montée des multinationales, même si elles ne sont pas vraiment multinationales parce que leur société principale ne sert qu’un seul pays et ne possède qu’une seule nationalité. Ces entreprises ont la capacité de fabriquer des produits au niveau mondial; ce qui signifie que tout pays qui souhaiterait se développer devrait bien vouloir accueillir ces entreprises multinationales afin qu’ils emploient leur habitants ou vendent leurs produits, sinon les multinationales se rendront dans un autre pays;
  4. La communication globale à partir de tous les coins du monde est devenue tellement vaste et interconnectée que toute faction ou entité est empêchée de la contrôler. Cette connexion a conduit à ce que l’information personnelle des gens est partagée. Cela a conduit au fait que même les opinions des gens et leurs goûts sont devenus les mêmes.

Ceux-ci sont quelques concepts sur la «mondialisation» qui sont promus dans les pays du tiers monde. La promotion de ces concepts a comme objectif de renforcer la nécessité à attirer les devises étrangères et la main d’œuvre étrangère. Il est également destiné à adopter l’avis des partisans de la mondialisation en ce qui concerne les propositions législatives du pays et la privatisation des institutions de l’État, afin de permettre à ces partisans d’acheter ces types d’institutions. Selon eux, il n’y a pas une autre option pour les musulmans que de les rejoindre dans un monde qui s’est mis d’accord sur la mondialisation de l’argent et du travail. Sinon, nous resterions en marge de la société.

Personne ne devrait ignorer l’effet de ces demandes, la propagande et la déception dissimulée à travers la mondialisation dans les pays où les dirigeants et les penseurs sont des gens qui sont dominés par l’ignorance et qui sont dépendant des médias étatiques pour former leurs opinions. C’est pourquoi il n’est pas étrange que nous comparions ces exigences de la mondialisation à l’invasion missionnaire du XIXe siècle. Cette attaque peut être plus dangereuse qu’auparavant, car cette fois ce n’est pas fait sous un prétexte de religion, ce qui pourrait avoir des conséquences beaucoup plus cruelles.

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