La Cour de justice de l’Union européenne confirme l’interdiction de l’abattage halal et établit un précédent pour l’interdire dans toute l’Europe !

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Des organisations islamiques (et juives), qui voulait contester devant la Cour de justice de l’Union européenne la décision discriminatoire du gouvernement belge (région flamande) interdisant l’abattage rituel, sont rentrées chez eux bredouille. La Cour s’est prononcée en faveur du gouvernement belge. Cela a non seulement justifié l’application d’une loi discriminatoire en Belgique, mais a également établit un précédent qui ouvre la voie à d’autres États membres de l’union européennes pour qu’elles adoptent cette tendance oppressive, si ce n’était déjà pas le cas.

Le tribunal ne s’est pas contenté d’interdire l’abattage rituel. Mais il va plus loin en se prononçant également sur la forme que devrait prendre ce rituel religieux! La cour a pris sa décision avec un esprit de compromis entre le bien-être animal et les libertés religieuses, en consacrant l’obligation de « l’étourdissement réversible » avant l’abattage de l’animal. Outre le fait que la mention d’un tel compromis suppose que l’abattage rituel est par définition en contradiction avec le bien-être animal, ce qui montre d’ailleurs la partialité du tribunal, va-t-il également interférer dans la manière dont l’abattage rituel doit se dérouler en étourdissant d’abord l’animal au préalable ? Avec cela, le tribunal tente de déterminer les différentes modalités du processus de l’abattage religieux, alors qu’une telle méthode comportant l’étourdissement est rejetée par l’Islam. La norme établie par l’islam est que l’animal doit être immolé avec seulement une incision rapide au niveau de la gorge par laquelle l’animal perd immédiatement conscience, sans recours à l’anesthésie ou à un  « étourdissement réversible ».

Même s’il y avait une différence d’opinion au sein de la jurisprudence islamique, selon laquelle certains érudits autoriseraient un « étourdissement réversible », la pratique montre qu’un grand nombre d’animaux meurent à la suite de l’étourdissement. Cela crée une incertitude quant à savoir quel animal est mort à la suite de l’étourdissement et lequel est mort à la suite de l’immolation. En conséquence, la production de la viande devient douteuse et sa consommation n’est donc pas autorisée. Cependant, une telle considération basée sur la réalité et les textes issus des sources islamiques devrait donc être faite par des érudits musulmans et non par la Cour de « justice ».

Comme si l’interdiction et l’ingérence dans les abattages rituels ne suffisaient pas, la Cour fait également preuve d’un double standard en affirmant que l’ingérence dans les abattages rituels répond à un objectif d’intérêt général reconnu par l’Union européenne, à savoir la promotion du bien-être animal. En même temps, elle ne voit aucun problème à ce que les animaux soient chassés et tués lors « d’événements culturels ou sportifs », bien que ces animaux ne soient pas étourdis avant d’être tués.

Cela semble mettre en place le ton. Le ministre belge (de la région flamande) du bien-être animal, Ben Weyts (N-VA), a annoncé sur Twitter qu’il était enthousiasmé par cette « décision historique ». Cela signifie « que dans toute l’Europe, la porte est désormais ouverte à une interdiction des abattages non anesthésiés ». « En tant que Flamands, nous pouvons en être très fiers ». La présidente du Parti pour les Animaux aux Pays-Bas, Esther Ouwehand, s’est également réjouie et a posté un message sur Twitter : « Le Parti pour les Animaux peut continuer son projet de loi ! »

Le signal qu’elle envoie est que la contestation en justice d’une loi répressive et discriminatoire est hors de question, car l’organe judiciaire suprême chargé de veiller à la sauvegarde et au respect des « droits civils », des « libertés » et des « droits fondamentaux de l’homme » peut facilement jeter ces principes par-dessus bord en faveur du discours populiste anti-islamique qui fait rage en Europe. Il devient encore une fois évidente que la garantie et la protection des soi-disant libertés religieuses des minorités ne sont valables qu’en théorie, et non en pratique. En d’autres termes, les musulmans (et dans ce cas également les juifs) doivent l’accepter. Il s’agit de s’adapter ou de dégager.

traduction d’un communiqué d’Okay Pala – représentant médiatique de hizb-ut-tahrir aux Pays-Bas

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